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21 Septembre 2017
Les CRS ont choisi leur journée pour protester contre leurs conditions de travail. Alors que le gouvernement fait face aux manifestations contre la réforme du Code du travail, ils sont près de 2.000 à avoir posé un arrêt maladie ou à s’être déclarés en consultation médicale, ce jeudi 21 septembre.
Réunis en intersyndicale ce mercredi, Alliance, Unité-SGP et l’Unsa-police ont appelé les CRS à « se mobiliser fortement sans délai » et ont réclamé l’intervention du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb dans cet épineux dossier.
Les CRS dénoncent notamment la réforme sur la fiscalisation de leurs indemnités de déplacement. Tous réclament queleur Ijat (Indemnité journalière d’absence temporaire), versée lorsqu’ils sont en mission, soit exonérée des prélèvements sociaux et en particulier de la CSG (contribution sociale généralisée). D’un montant quotidien de 39 euros, cette indemnité constitue un important complément de revenu pour les CRS, au regard du nombre de missions effectuées.
Ce jeudi, près de 50 % des effectifs censés travailler prennent part au mouvement. « Du jamais vu dans le milieu du maintien de l’ordre », a concédé un responsable de la Direction générale de la police nationale au Figaro.
Le déplacement d’Emmanuel Macron à Marseille est d’ailleurs particulièrement touché. « 392 collègues étaient prévus pour encadrer le déplacement. 321 sont indisponibles », a confié Johann Cavallero, CRS et délégué national du syndicat policier Alliance, à Libération. Les 16 motards qui devaient escorter le président de la République se sont tous mis en arrêt. Des effectifs ont été appelés à la rescousse.
Selon le syndicat Alliance, la « mobilisation est très forte ». Vers 11 heures, Alliance avait décompté environ 1.500 fonctionnaires « en maladie ». « On devrait dépasser les 2.000 arrêts de travail », pronostiquait Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité-SGP-FO.
20 Minutes avec Agences