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4 Septembre 2017
C’est le probable épilogue d’un dossier industriel qui a occupé le devant de la scène politique ces derniers mois. La justice statue ce lundi sur l’offre de reprise de l’équipementier automobile creusois GM&S où 120 emplois sur 277 seraient préservés, un « mieux que rien » insuffisant pour des salariés mobilisés mais de moins en moins audibles.
Comme lors des multiples audiences depuis le redressement judiciaire en décembre, depuis la liquidation fin juin, les « tee-shirts bleus » de GM&S viendront lundi en nombre depuis le site de La Souterraine (Creuse) pour manifester, entre fumigènes, pétards et cornes de brume, devant le tribunal de commerce de Poitiers.
La juridiction (qui pourrait mettre sa décision en délibéré à quelques jours) statue à partir de 10 heures sur l’offre de reprise partielle de GM&S (emboutissage, assemblage, tôlerie) par le leader français de l’emboutissage, GMD (Groupe Mécanique Découpage) : la seule offre ferme sur la table, valide jusqu’au 20 septembre. Une offre qui a mis des mois à accoucher, et dont la dernière condition suspensive a été levée fin juillet par le PDG de GMD, Alain Martineau, venu alors à La Souterraine chercher « l’adhésion » des salariés.
Le Comité d’entreprise de GM&S, dans un avis rendu vendredi, s’est certes bien gardé de rejeter l’offre GMD mais a réaffirmé sa position : une offre « pas rationnelle » sur le plan industriel, « insuffisante » sur l’emploi et l’accompagnement, et sans garantie sur la « pérennité » du site. Et le personnel, soulignent CGT et FO de GM & S, a voté à 70 % pour la poursuite des actions dans les jours à venir. Afin de « faire bouger les lignes » sur l’emploi préservé, et sur l’accompagnement des licenciés.
Nicoles RAFFIN - 20 Minutes